Illustrations de l’auteur.

72 pages ‒ 14 x 22 cm

Que le monde est vaste !
  vois comme mon corps s’y perd
    et m’exile en moi !


Brèves notations de l’événement saisi dans son urgence, ces 192 courts poèmes, où éclosent trois vers fins, disent leur distance avec les haïku japonais ; ils heurtent le monde plus qu’ils n’en expriment la fugacité. Puisés aux lisières d’une mémoire à vif, ils scandent les moments d’alerte d’une vie exposée à l’impatience d’être. A l’image des lavis qui les accompagnent, ils sont les gestes de l’instant, le ciselage du quotidien, suspendus dans la nécessité de leur propre temps. De ses os, de son feu, c’est tout le corps qui vibre au fil de quatre parties scandées comme autant de mots d’ordre : attendre, scruter, rêver, franchir.

Gérard Titus-Carmel, né en 1942 à Paris, étudiant à l’école Boulle à Paris de 1958 à 1962, est très vite remarqué comme dessinateur, activité qu’il mènera de concert avec l’écriture, la peinture et la gravure. S’engage alors une oeuvre picturale où de longues séries, chacune datée et close, s’attachent à travailler successivement les mêmes motifs (végétaux, squelettes, figures déboîtées, brisées, déconstruites) comme pour mettre à l’épreuve quelques formes singulières et faire jouer leurs nuances et couleurs. Il a illustré nombre d’ouvrages de poètes et d’écrivains et a lui-même publié à ce jour une cinquantaine de livres, recueils de poésie et essais sur l’art et la littérature. Son œuvre est présente dans une centaine de musées et de collections publiques.

ISBN : 978.2.37792.157.7
  • 900 exemplaires sur vélin.
    16 euros.