Illustrations de l’auteur.

48 pages ‒ 14 x 22 cm

La grande différence entre une idole et une icône c’est que l’idole vous piège alors que l’icône vous accueille. Ainsi on est accueilli par la présence de la toute petite vierge en bois noirci de Rocamadour, mais on est piégé par un toutou en ballons pincés surévalué par d’obscurs investisseurs. Dans ces contrées hachées de glaces et bombardées de laves, on n’adore pas les piliers sculptés, on les écoute. Il faut les comprendre comme des antennes, mieux, comme des tubes reliés aux forces supérieures. Déraciné, un Ptsa’an n’a plus de fréquence. Ce qu’il montre n’est qu’un amas de formes zoomorphes et humanomorphes imbriquées : un empilement de grimaces, qui sont les mots d’une litanie perdue.

Noknok est le souvenir de la rencontre de l’auteur, dans les forêts profondes du Canada, avec les Nisga’as, derniers tailleurs ancestraux de “totem-poles”. Le texte témoigne, avec poésie et humour, de l’admiration portée par Nicolas Alquin à ces artistes traditionnels et, plus généralement, de l’influence des sculptures primitives sur l’art occidental. Les illustrations totémiques de l’artiste se lèvent aux abords de ce séjour dépaysant et font de Noknok une œuvre où l’art est fraternel, où l’échange se rend indispensable à l’apparition du poème.

Nicolas Alquin est un sculpteur français né en 1958 à Bruxelles. Après Plein fer (2010), récit jubilatoire, il retrouve la taille des mots pour à nouveau concilier intériorité et envol. L’influence de la sculpture n’est jamais loin : le visible et l’indicible, la main et l’esprit, la maîtrise et l’aléatoire, tous émergent à la surface du texte. L’émerveillement, fait du respect de la nature et de retrouvailles archétypiques, est son moteur principal.

ISBN : 978.2.37792.106.5
  • 30 exemplaires numérotés et accompagnés d’un dessin de Nicolas Alquin.
    180 euros.
  • 483 exemplaires sur vélin ivoire du Yukon.
    14 euros.