Christian Bobin

La vie passante

1990 ‒ 48 pages ‒ 14 x 22 cm

Je vous écris au pied de cet arbre
souvent aussi je n’écris pas
et c’est sans importance
je dors ou bien je lis
Les livres sont des enfants
qui consolent les grandes personnes
en leur chantant un air
Comme des enfants l’été
impatients des longues siestes
les mots entrent dans la chambre
et nous tirent par la main
par la main bleue du songe
réclamant suppliant
alors quand est-ce qu’on se baigne

«Je n’ai jamais écrit qu’ainsi : porté par plus léger que moi, dans les bras de la vie passante, de l’étincelante rumeur de vivre». Avec cette longue lettre-poème adressée à Nella Bielski, écrite pour bien plus qu’elle, Bobin s’approche plus près encore de cette limite qu’il s’est fixée : «Aucun livre ne devrait être plus pesant qu’une lumière». Et ce petit livre, léger et éclatant, qui convertit «le trop en peu, l’excès en manque», appelle à savourer la simplicité de la langue. Celle qui afflue de l’acte contemplatif et que les éléments murmurent, comme de bons conseils, aux oreilles du poète.

ISBN : 978.2.37792.168.3
  • 30 exemplaires sur Johannot.
    120 euros.
  • Nouvelle édition à mille exemplaires en juin 2024.
    14 euros.