Christian Doumet

Japon vu de dos

Une incompétence précise dans cette langue : en savoir assez pour poser quelques questions simples et vitales ; mais pas assez pour comprendre la moindre réponse. Ainsi se découvre le plaisir de pousser la situation jusqu’à l’enlisement. C’est le moment de la coiterie où commence à se fissurer la façade souriante de l’interlocuteur. Alors paraissent les très légères mais très certaines et violentes ridules de l’exaspération.

Par impressions, souvenirs ou fantasmes sur les sujets les plus variés (de l’uniforme aux portes coulissantes en passant par les fantômes ou les bains) Christian Doumet nous ouvre à un Japon tout personnel. Les soixante-douze notes de ce recueil à l’allure de partition, nous transportent dans une contrée aux frontières flottantes, sans cesse repoussées par une langue soutenue, subtile, charnelle.