Héraclite

Fragments

Traduction et commentaire de Roger Munier.

Illustrations d’Abidine.

Bilingue.

1991 ‒ 120 pages ‒ 14 x 22 cm

Les chercheurs d’or remuent beaucoup de terre et trouvent peu (d’or).

Ils se purifient en se souillant d’un nouveau sang, comme si, ayant marché dans la boue, quelqu’un se lavait avec de la boue : on le prendrait pour un fou en le voyant. Et ils font leur prières à des statues, comme on parlerait avec des murs. Ils ne savent rien de ce que sont dieux et héros.

Tout est mesure du destin.


“Héraclite ne se reconnaissait pas de maître. Je me suis cherché moi-même, nous dit-il au fragment 101. Ou peut-être : j’ai cherché en moi-même, à l’écoute d’une autre voix. Parole en suspens, pour ainsi dire non prononcée, mais donnant lieu, comme en écho, à toute juste parole humaine. Parole cosmique – parole, mais cosmique : premier et dernier mot de toutes choses. Tel est bien le sens de ce terme (logos) entre tous fondateur, qu’il n’inventa pas, mais prit comme beaucoup d’autres dans le langage commun, en le chargeant d’un sens nouveau.”

ISBN : 978.2.37792.017.4
  • Nouvelle impression à cinq cents exemplaires en 2021.
    21 euros.