Pierre Voélin

De l’enfance éperdue

2017 ‒ 88 pages ‒ 14 x 22 cm ‒ ISBN 978.2.85194.978.3

Il est tard ; il a toujours su qu’on l’attendait, comme il sait par avance les mots, les cris, les remontrances d’une mère épuisée. Il essuiera ses pieds aux mousses, passera par la cave ; avec une vieille serviette qui traîne là, se séchera vaguement d’un geste lent, avant de remonter vers la cuisine pour y reprendre sa place autour de la table familiale, le cœur trempé, muet, heureux.

Cette prose inédite de 1985, blottie dans “un simple pays de viorne et de lierre aux collines quadrillées par des haies”, où se reconnaît le pays natal, convoque les temps enfantins. Le verbe contient à la fois la disparition et la naissance, la fuite des gestes et les heures perdues en même temps que le germe des sentiments – où vie, mort, sang et sexe ne se départagent pas – à naître.

L’œuvre de Pierre Voélin – né en 1949, écrivain français frontalier, installé en Suisse – que l’on sait marquée par le deuil, les tragédies de l’Histoire et la déploration de l’humain est également porteuse, avec ténacité, de cette lumière presque nervalienne : le dyptique que ce livre forme avec Sur la mort brève peut nous en convaincre.

ISBN : 978.2.85194.978.3
  • 30 exemplaires accompagnés d’une gravure de Gérard Titus-Carmel.
    180 euros.
  • 770 exemplaires sur vélin
    15 euros.